Lorsque les génies maléfiques s’emparent d’un pays, il ne faut rien…

Lorsque les génies maléfiques s’emparent d’un pays, il ne faut rien espérer de bon de leur règne pour ce pays et ses habitants.

Pour comprendre le dessous des cartes de ce qui se joue en Guinée depuis le début du second mandat du Président Alpha Condé, il faut remonter au coup d’Etat de DIARA Traoré en juillet 2985, et s’interroger sur les motivations réelles des initiateurs et auteurs de ce coup d’Etat.

La vérité est que les événements du 3 avril 1984 ont été une énorme surprise pour les guinéens. Mais pas une heureuse surprise pour une certaine catégorie de guinéens qui n’acceptaient pas l’irruption dans le jeu politique national d’autres groupes de guinéens. Cela est une vérité. L’accent ne fût pas mis sur cet aspect pour des raisons d’unité nationale. Ce coup échoua, heureusement, par excès de suffisance de ses auteurs. La suite on la connaît. Pour ces génies maléfiques, la période 1984-2010 doit être une parenthèse dans la vie politique guinéenne. Trente cinq (35) ans durant ces hommes mus par une haine irascible agissent inlassablement dans l’ombre pour s’emparer de tous les leviers du pouvoir politique et économique de la Guinée pour ne plus les perdre. L’objectif ultime de ce groupe d’individus est l’instauration d’un empire. Lorsqu’on observe leurs méthodes de gérer les affaires publiques du pays, leurs agissements, tout indique qu’ils considèrent la Guinée comme leur propriété. Ces génies maléfiques se drapent dans le manteau de démocrate pour mieux dissimuler leur sinistre besogne. En réalité ces individus redoutent par dessus tout la démocratie. Ils savent qu’avec le jeu démocratique ils ne parviendront jamais à leur objectif. Tous les glissements des échéances électorales observés depuis 2010 s’inscrivent dans leur crainte des urnes.

Le départ en Décembre 2020 de leur mentor Alpha Condé, conformément aux exigences de l’actuelle Constitution, représente une véritable catastrophe pour leur plan. Car dans la situation actuelle du pays, si les futures élections, parlementaires et présidentielles, étaient organisées de façon loyale et transparente, leur camp n’a aucune chance de les emporter. D’où les premières déclarations intempestives de certains membres du RPG pour un troisième mandat quelques mois seulement après la réélection de Monsieur Alpha Condé. Malheureusement, ce dernier, porté par l’ivresse du pouvoir, s’est laissé embarquer dans une opération dont il n’avait pas mesuré toutes les trappes. La suite qui s’annonce est doublement périlleuse; pour Monsieur Alpha Condé et malheureusement pour la Guinée, si, à la dernière minute, la lumière de la sagesse ne jaillit pas dans le cœur du Président de la République pour mettre le pays au dessus des intérêts partisans comme le lui dicte la Constitution sur laquelle il a prêté serment par deux fois.

Toutefois, ce qui se passe actuellement dans notre pays n’apporte pas que du négatif. Ces événements nous permettent de mettre un nom sur le visage de certains de ces génies maléfiques. Ils sont nombreux ceux qui hier, tapis dans l’obscurité, agissaient pour brider notre pays en semant la discorde et la haine dans le pays. Nous les connaissons désormais, et leur chef d’orchestre, AMADOU DAMARO CAMARA, a fini par tomber le masque ces derniers jours. Savoir doser l’utilisation du pouvoir n’est pas dans la culture politique de ce Monsieur. Même le procureur général de Kankan ne l’épargne plus. Dans la classe politique nous savons maintenant ceux dont les propos ne méritent d’aucune considération. Aussi, savons nous que bon nombre de nos députés n’ont rien de digne, d’honorable, et qu’il faudra, à l’avenir, les appeler tout simplement Monsieur le Député.

Nous devons apprendre de ce qui se passe actuellement dans notre pays.

Demain il faudra que les guinéens osent aborder, sans les contourner, les causes fondamentales de nos drames et de nos balbutiements si nous voulons éviter à notre pays un perpétuel recommencement de nos malheurs. Depuis 1958 nous appelons notre pays République Démocratique de Guinée. Paradoxalement la Démocratie n’y a jamais existé.

Un travail colossal sur nous-mêmes et notre pays reste donc à faire. Il faut s’y atteler sans tarder.

 

A. Camara


Imprimer   E-mail