Guinée - Conakry : les leaders du FNDC bloqués chez eux par des forces armées


Les manifestations ont commencé ce matin à Conakry dans un désordre total, avec des violences qui éclatent par-ci, par-là. On parle déjà de victimes par balles.

A Wanindara, un jeune a été atteint par balle dans le dos (Image fournie par nos confrères d'africaguinee.com), tandis qu'un jeune de nom de Mamadou Lamarana Diallo est quant à lui, a été tué d'une balle dans la poitrine à Sonfonia.

Sadio Barry, le leader du Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG) sur sa page Facebook :

« Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, comme tous les principaux leaders des forces vives sont confinés dans leurs résidences respectives. Le mouvement est ainsi décapité aujourd'hui.

Voici le message que j'ai envoyé à des responsables du mouvement en Guinée la semaine passé :

<< Bonjour chers frères ! Le FNDC doit tenir compte d'une donnée déjà expérimentée en Guinée: le pouvoir pourrait investir les domiciles des leaders tôt le matin pour les empêcher de quitter chez eux pour faire échouer la manifestation. >>

Comment y remédier :

<< Quand nous, on dirigeait la grande grève universitaire de 91/92, on évitait de dormir aux adresses connues à la veille d'une manifestation. >>

D'un côté, c'est dommage si ces leaders n'ont pas pris des dispositions dans ce sens, alors qu'il fallait s'y attendre. D'autre part, par cette action, le pouvoir empêche la coordination et le déroulement des manifestations dans la discipline et se rend ainsi seul responsable du chaos qui peut en résulter. »

Après ces victimes délibérées qui entrent dans le cadre d'un plan élaboré par les proches du Président Alpha Condé (Lire), nous espérons que ce mouvement ne finira pas comme ils l'ont prévue, comme d'habitude en Guinée. Ces morts ne seront pas oubliés au profit d'accords bidon qui déboucheront sur la garantie d'impunité aux commanditaires et aux auteurs de ces assassinats. Le FNDC ira jusqu'au bout en obtenant au moins les têtes des ministres de la défense, de la sécurité et de l'Administration territoriale cette fois-ci. Puis, un processus électoral normal avec une Ceni reformée après l'expulsion de son président actuel M. Kébé.

 

GUINEEPRESSE.INFO
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