Guinée : l’UFDG abandonne ses responsables et militants détenus arbitrairement

Quand Cellou Dalein annonçait sa candidature à la mascarade électorale organisée par Alpha Condé, il choisi de le faire en tenu de combat militaire pour rassurer ses militants et électeurs que cette fois-ci il allait se battre pour protéger ses voix et garantir sa victoire (Lire).

De la Forêt en Basse Côte, les Guinéens crurent en lui et l’espoir d’une alternance politique qui empêcherait un troisième mandat du despote et médiocre sanguinaire Alpha Condé fera mobiliser massivement les électeurs guinéens en sa faveur pour une victoire à la majorité absolue dès le premier tour.

Après 2010, Cellou Dalein bénéficie encore d’un autre « Du jamais vu dans l’histoire ! » : tous les 10 autres candidats se réunirent pour confirmer sa victoire en vertu des PVs sortis des urnes. Au lieu de composer son gouvernement comme le fit Alassane Ouatara face à Gbagbo en 2010, le leader de l’UFDG engage un recours auprès de la Cour Constitutionnelle de M. Lamine Bangoura illégalement nommé à la tête de cette institution pour ce rendez-vous 2020 par Alpha Condé. En se disant légaliste. Comme il fallait s’y attendre, M. Bangoura confirme le résultat frauduleux de Monsieur Kébé qui dirigeait une partie de la CENI, la moitié ayant démissionné en dénonçant les manœuvres frauduleuses de Kébé et l’administration pour une victoire illégale d’Alpha Condé. En agissant ainsi, Cellou ne fait pas que de permettre à Alpha Condé de « gagner » l’élection à laquelle il ne devrait pas participer, mais il valide la fraude et la Constitution que le FNDC dont l’UFDG était principale composante avait rejetée.

Alpha Condé qui avait perdu sa bouche et avait disparu de la scène tellement qu’il avait pris peur et désespéré, revient en force et engage une répression sauvage contre des responsables et militants de l’UFDG ainsi que contre la population peule. Plus de 350 personnes arrêtées, y compris des responsables du parti victorieux UFDG. On dit que c’est Cellou lui-même qui a demandé à des membres de la direction de son parti de se rendre au pouvoir en répondant aux convocations.

Roger Bamba, la troisième victime en prison :

   

 

Les acteurs de sa mort aux ordres d'Alpha Condé : Fabou Camara de la police judiciaire, Hadja Mata Gadjiko, chargée des ressources humaines de l'Assemblée nationale et Mohamed Bérété, Secrétaire Général de l'Assemblée nationale. Fabou lui tend un guet-apens, Hadja Mata et Mohamed Bérété le livrent à l'assassin.

La veuve de Roger Bamba parle

Après la troisième personne morte en prison dans des conditions douteuses, les journalistes demandent au leader de l’UFDG ce que son parti compte faire pour la libération des prisonniers dont la vie est manifestement menacée dans les geôles d’Alpha Condé.

Cellou Dalein Diallo, le 17 décembre 2020, face aux journalistes qui demandent si l'UFDG entreprend quelque chose pour la libération des détenus politiques :

« RIEN ne sera entrepris pour la libération des prisonniers... (car) je n'ai plus aucun recours ! C'est la loi du plus fort. On accepte notre sort avec dignité » !

Il a adopté la même attitude quand il a été question de voter pour une loi d'amnistie en faveur des Bah Oury. Cellou avait refusé ce vote. Ce qui a définitivement détruit ses liens avec Bah Oury à l’époque. Une situation dont Alpha Condé profitera pour être le « Bienfaiteur-libérateur » du vice-président de l’UFDG, Bah Oury, qui tombera dans le piège du sadique dictateur.

C’est décevant !

« On accepte notre sort avec dignité », dit Cellou ! C'est facile de parler ainsi quand on dort avec sa femme sous les climatiseurs. Les Gaoual, Madic 100 frontrière et autres prisonniers ainsi que leurs familles ne parleraient pas ainsi, réagit un homme politique guinéen sur sa page facebook.

 

GUINEEPRESSE.INFO

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