Crimes contre l’humanité en Guinée : 13 ans après, les présumés coupables à la barre !


Alpha Condé avait pu régner 11 ans grâce à la promesse faites aux Pivi, Mathurin, Tiégboro et autres, de ne jamais les traduire en justice. Au contraire, il leur donnera des rangs de Ministres et gouvernera avec eux du début à la fin de son règne. Un faux démocrate, un bandit de grand chemin prêt à tout pour le pouvoir.

 

13 ans de déni de justice et d’impunité

Il aura fallu attendre treize ans et un militaire putschiste pour voir s’ouvrir le procès des crimes contre l’humanité du 28 septembre 2009 au stade de Conakry.  Ce, malgré le caractère génocidaire des crimes et son impact nocif sur la cohésion nationale.

Préoccupés que par l’obtention ou la sauvegarde du pouvoir et, de ce fait, promoteurs de l’impunité et du recommencement perpétuel, il est indiscutable qu’Alpha Condé et son régime RPG ne voulaient pas que ce procès ait lieu. Et il est absolument certain qu’aucun des grands leaders politiques civils organisateurs de la manifestation du 28 septembre 2009 n’allait organiser non plus ce procès s’il accédait au pouvoir. D’ailleurs, aucun d’eux ne protesta contre la nomination, au gouvernement, des militaires mis en cause par les enquêteurs des Nations Unies dans ces massacres qualifiés de crimes contre l’humanité en Guinée.

    

 

En Guinée, les haines et divisions ethniques sont engendrées par la violence de l’Etat instrumentalisé, chaque fois, par le clan à dominance ethnique au pouvoir. Ce qui crée ou agrandit le fossé entre les victimes et ceux qui solidarisent avec elles d’un côté, et les favorisés du régime et ceux qui s’identifient au pouvoir en place, de l’autre.

L’évidence de la dimension ethnique et le caractère génocidaire des tueries des Forces de Défense et de Sécurité en Guinée : (Voir les listes des victimes à la fin de cet article).

Des listes de victimes des forces de défenses et de sécurité guinéennes de 2010 à 2022 (Du CNDD - RPG au CNRD) totalisant une longueur de 149 pages ! Ça suffit !!!

Devant ces preuves irréfutables, nous interpellons le Président de la transition, le Col. Mamadi Doumbouy, et son Ministre de la justice, Charles Alfonse Wright, sur la gravité de la situation. Plutôt que d’interdire aux médias de parler ou nommer les victimes, il est temps de mettre fin à ces violences racistes organisées par l’Etat. Ce procès, s’il se tient correctement et sans interférence politique, peut en être le point de départ.

En effet, seule la justice peut faire cesser les bourreaux, calmer les douleurs des victimes, dissiper les frustrations, garantir l’équité et la sécurité, créant ainsi l’atmosphère qui rendrait la paix et l’unité nationale possible. Le résultat serait la stabilité et un climat d’affaires propice qui permettraient à la Guinée de se développer.

 

Des actes courageux et salutaires qu’il faut reconnaitre au col. Mamadi Doumbouya

Influencé par des clans PDGistes et des flatteurs hégémonistes mandingues, le Col. Mamadi Doumbouya a, dans ses lots de décisions de chef d’Etat, commis des erreurs graves qui lui ont coûté sa popularité et sa crédibilité, alors qu’il en avait absolument besoin en tant que chef d’Etat non élu et Président de Transition. Certains de ses proches et hommes de confiance ont plutôt été préoccupés par leur promotion et intérêt personnel que par l’image du Président et l’intérêt supérieur de la Nation. Ces erreurs ne doivent pas occulter cependant des actes courageux sans précédent qu’il a posés et qui sont indispensables à tout pays qui aspire à un développement sain et équilibré :

  1. La reconnaissance des crimes que l’Etat avait jusque là niés et le recueillement des membres du gouvernement CNRD au cimetière de Bambeto.
  2. La création d’une Cour spéciale de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), avec la traduction en justice des barons-voleurs qui se croyaient intouchables et au-dessus des lois en Guinée.
  3. Le front qu’il a engagé avec les compagnies minières en faisant valoir et en défendant les intérêts du peuple de Guinée bafoués par les régimes précédents, en particulier par celui d’Alpha Condé.
  4. L’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009 à la tenue duquel peu de Guinéens et de défenseurs internationaux des droit de l’homme croyaient encore.

L’ouverture de ce procès au grand soulagement des victimes et des démocrates guinéens est un mérite personnel du Col. Mamadi Doumbouya. C’est parce qu’il y tenait personnellement, malgré que beaucoup de forces influentes du pays y étaient opposées, qu’il a confié le Ministère de la justice au jeune audacieux et engagé Charles Alfonse Wright que nous félicitons ici vivement pour avoir tenue parole.

Même si l’on peut discuter certaines formes, le Col. Mamadi Doumbouya a restauré l’autorité de l’Etat en Guinée. Grâce à lui, les Guinéens savent aujourd’hui que personne n’est intouchable et ne restera au dessus des lois en Guinée.

Il est à souhaiter que l’ouverture de ce procès marque un tournant décisif dans la politique de Doumbouya et de sa gestion du pays. Rester ferme mais juste sur les principes de récupération des biens de l’Etat, être un chef équitable entre les Guinéens, privilégier le droit, le dialogue et le consensus dans la gestion de la Transition. Dans cas, le peuple sera son compagnon et l’histoire, son témoin.

 

La Rédaction,
GUINEEPRESSE.INFO

 

L’évidence de la dimension ethnique et le caractère génocidaire des tueries des Forces de Défense et de Sécurité en Guinée :

 

Les Victimes du CNDD du 28.09.2009:

 

Liste provisoire des victimes du RPG corrigée:

 

Victimes de viols à Labe de la part des FDS:

 

Quelques images de victimes du RPG:

 

Victimes d'Alpha Condé du 3 octobre au 16 janvier 2021:

 

Victimes Bilan macabre de la répression policière du 22 mars 2020:

 

Liste des victimes du CNRD:

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